Quand le bateau coule... Anna grand mère de Jésus
Bonjour les zamis,
L'an passé, ou l'année d' avant, j'ai lu le livre : Anna, grand mère de Jésus écrit par Claire Heartsong. Quel enseignement !
A la lecture du passage que je retranscrits juste après, j'avais fait un temps de pose afin de bien comprendre tous les enseignements donnés et j'avais annoté la page afin de la partager avec vous....
A la lecture des mails que vous m'envoyez depuis quelques mois, et parce que moi-même je traverse une période de haute turbulence, j'ai ressorti le livre, retrouvé la page cochée et, la relisant, j'ai utilisé les préceptes comme modèle. Je me suis bien vite sentie apaisée, soutenue, bien décidée à mener mon embarcation à bon port, sachant que les romains ont aussi un rôle à jouer, quel qu'il soit...
à bon entendeur, Ave !
En bref : Anna, grand-mère de Jésus, Marie Anna et ses quatre plus jeunes enfants, Myriam et Nathanaël, Sara et Philippe, Joseph d'Arimathie et ses trois enfants, Loïs Salomé, Martha et Lazare au coté de leurs enfants ont quitté la Palestine, après la crucifixion de Yeshua, vers une première escale, Alexandrie où ils seront reçus chez des frères esséniens, le temps de permettre à Joseph d'Arimathie de préparer ses bateaux pour la traversée de la Méditerannée. A Alexandrie, ils retrouvent Marie Madeleine et ses enfants qui se joignent à eux afin de migrer en Gaule.
Anna G-M de Jésus est la narratrice.
Je vous souhaite du plaisir à lire ou relire cette aventure - Comme pour moi, elle vous apportera sans doute un apaisement, une marche à suivre ?
Mille pensées angéliques
Magda Rita
Anna vient de retrouver Marie Madeleine et ses enfants et elle dit :
"Elle nous informe qu'elle avait très hâte de déménager en Gaule, car Yeshua lui avait communiqué par télépathie qu'il l'attendait la-bas."
Toutefois, une patrouille romaine reconnaît les esséniens, certains sont molestés, les biens, confisqués et c'est manu militari que tous sont escortés vers le plus petit bateau de Joseph d'Arimathie.
"Nous avons été contraints d'embarquer sur ce bateau dont tout l'équipage, les provisions en eau et en nourriture ainsi que les marchandises d'échange avaient été confisqués. De plus, en observant le bateau, nous nous sommes rendu compte que la voile principale avait taillée en pièces et qu'il n'en restait à peu près rien. Il n'y avait ni rames, ni gouvernail, ni ancre. Une fois tout le monde poussé à bord et les cordes de mouillage détachées, le bateau glissa lentement vers la mer, entraîné par a marée qui se retirait.
En états de choque et d'incrédulité, nous avons vu Alexandrie disparaître lentement. Les pleurs des enfants ne s'arrêtaient plus. Je faisais les cent pas sur le pont, évaluant notre situation déplorable. Joseph était assis en méditation profonde, sa tête meurtrie entre les mains. Tous les enfants étaient blottis contre les femmes qui les tenaient près d'elles, les réconfortaient, les rassuraient. Nathanaël et Lazare cherchaient ce qui pouvait servir à improviser des rames et un gouvernail. Philippe avait descendu la voile en lambeaux pour vérifier s'il n'y avait pas moyen de la réparer. Je pris Marie Anna et Marie Madeleine à part et leur demandai d'assembler le peu de nourriture et d'eau que nous avions afin de rationner...
J'allai à Joseph et je l'invitai à descendre avec moi dans la cale pour discuter en priver de la meilleure manière de faire face à cette épreuve exceptionnelle qui menaçait nos vies... Nous avons pris conscience que certains enfants pourraient très facilement mourir dans les prochaines heures.
Nous avons déterminé que la première chose à faire était, pour tous les adultes, de rester calmes. Ensuite, une fois le soleil couché et les enfants endormis, nous allions prier et demander conseil.
... Malgré notre entraînement discipliné, nous ne pouvions que ressentir notre impuissance. . Nous nous comptions heureux d'être encore en vie, même s'il était évident que l'intention du centurion romain vindicatif avait été de faire de ce bateau une tombe flottante... Le soleil au firmament flambait comme une chaudière sur la surface fondue de la Grande Mer, et la brise, qui aurait pu nous rafraîchir, soufflait à peine. Durant le jour, le seul soulagement à notre disposition consistait à nager dans l'eau fraîche ou de se verser un seau d'eau sur le corps. Nous étions entourés d'eau mais elle était imbuvable parce que trop salée... La rosée collectée durant la nuit suffisait à peine à mouiller les lèvres de enfants. Avant que notre petit groupe n'arrive à bâtir une énergie unifiée et un pouvoir suffisant, les enfants nous ramenèrent à l'humilité. La plupart d'entre eux nous avaient vus faire des miracles et ils nous suppliaient d'en faire maintenant. Nous étions impuissants à changer le cours du bateau. Quelle triste expérience ! il devint clair que les circonstances nous offraient une occasion de guérir toutes les questions encore liées au sentiment d'impuissance. Nous étions là, à regarder les enfants souffrir et à écouter leurs complaintes sans pouvoir y remédier, et c'était un test douloureux que de s'abandonner et d'aligner nos volontés.
Bien que mon coeur me fasse mal à tant vouloir intervenir personnellement pour le bien des enfants, je savais que nous n'allions pas pouvoir manifester grand-chose pour sauver nos vies jusqu'à ce que tout notre groupe en vienne à une sorte d'unité cohésive. S'il devait y avoir un miracle, ce serait la manifestation d'une communauté en co création avec son commandant, le Dieu Père/mère... Ainsi, avec humilité et courage, chacun était prêt à s'unir aux autres en une prière puissante et avec la conviction que notre destin nous attendait en Gaule et en Grande Bretagne et non en mer, désespérément à la dérive.
Etant résolument unifiés dans notre décision de changer les courants marins, nous avons commencé une vigile ininterrompue de prières. Après plusieurs heures de prières silencieuses continuelles émaillées de fortes incantations, notre petit groupe avait généré suffisamment de pouvoir pour que la manifestation de produise. Nous avons d'abord remarqué qu'une brise fraîche provoquait un léger roulis du bateau, ce qui modifiait subtilement sa direction. Ensuite nous avons vu les dauphins nager autour de nous, bondir en l'air et former un choeur de sons joyeux. Finalement nous avons vu que la couleur de l'eau avait changé, ainsi que la direction du courant. Lentement mais sûrement notre petit bateau changeait de cap, porté par une force plus importante que le courant marin ou le vent... Enfin les nuages s'alourdirent et nous offrirent une douce ondée. Nous avons utilisé tous les récipients possibles pour recueillir cette eau bénie. Au risque que cette histoire vous paraisse tirée par les cheveux, j'ajouterai même que les poissons se mirent à sauter dans notre bateau...Nous avons choisi de nous tenir loin de la côte, sachant que nous avions plus de chance d'arriver à destination en gardant notre concentration unifiée au lieu de dissiper notre énergie en risquant une autre rencontre avec les romains... Joseph connaissait bien le littoral de la Gaule. Quand il s'aperçut que nous étions en vue du petit port appelé de vos jours Les Saintes Maries de la Mer, lui et les autres hommes pilotèrent notre bateau vers l'entrée de la baie... Quelques-uns des villageois locaux, surtout des pêcheurs, curieux de découvrir qui nous étions, s'étaient approchés en chaloupe. Voyant qu'il y avait à bord des femmes et des enfants surtout, ils allèrent prévenir leurs femmes et leur demander de préparer de la nourriture et des endroits où nous loger.... Et le village continua de nous offrir sa merveilleuse hospitalité durant les jours suivants...
Anna grand-mère de Jésus - Claire Heartsong
éditions Ariane