America, la genèse suite
Bonjour les amis,
La déception fut telle qu'il ne fut plus question d'Amérique dans mes projets, dans mes rêves. Au début des années 70 je choisis d'être hôtesse de l'air -Toujours ma passion des voyages - J'évitai scrupuleusement les courriers avec un stop aux Usa. A cette époque là, le personnel naviguant avait la possibilité de voyager pratiquement gratuitement, pour les vacances, les jours fériés, dans n'importe quel pays - bien souvent, je faisais un aller-retour à Londres dans la journée pour y faire mes courses . C'est dire ! Je suis allée un peu partout mais jamais aux Usa.
Début 90, je vivais, depuis peu à Vienne,avec ma petite famille, mais brrr.. trop froid ! Et hop, on décide d'aller vivre à Cuba. Mon compagnon vint à la maison avec des billets en poche : Vienne/Miami. Afin que notre petit bout-de-chou de 2 ans puisse se reposer du long voyage, un stop d'une semaine à Miami s'imposait. Nous avions simplement oublié un détail : l'EMBARGO. Il était, à cette époque, absolument impossible de se rendre à Cuba à partir des Usa.
Qu'à cela ne tienne, mon compagnon décida d'aller prospecter les îles alentours, San Domingo, Haïti afin de trouver l'endroit idéal pour notre future installation. Pendant ce temps, mon fils et moi profitions de la plage, des fruits délicieux, et d'un environnement magnifique. J'allai de découverte en découverte.
Mon compagnon revint de ses pérégrinations un peu préoccupé me disant que chaque endroit visité ne savait répondre à un péril urgent concernant notre fils. Chaque fois il était répondu qu'en cas de maladie ou accident grave, l'enfant serait transporté par hélicoptère à l'hôpital de Miami. Connaissant ma réticence à vivre en Amérique, il ne savait comment faire. C'est alors que je lui parlai avec enthousiasme de ma semaine passée à visiter et profiter de cet endroit merveilleux.
Nous y sommes restés près de 4 années et je me dis que c'est mon compagnon et mon fils ont ouvert pour moi, à ce moment là, une porte longtemps fermée.