La peur rend déraisonnable
Bonjour à tous,
Une amie m'appelle et se lamente, because le Conardo-virus. Par son discours, elle m'explique et veut , de la misère du monde me persuader. Tout le monde le sait, insiste t-elle, ce qui nous arrive est un désastre et, pour le clou enfoncer, de détailler la détresse des Hommes : Plus de travail, d'argent, les commerces sont fermés, impossible de se promener, et, à l'intérieur nous restons confinés... Comme je ne surenchéris toujours pas, elle abat théâtralement sa dernière carte : Sans oublier la mort certaine ! Elle fait une pause et m'invite tacitement à adhérer à sa peine.
Je l'avais écoutée jusque là, patiemment et, comme vous le savez, faire face à autant de peurs n'est guère aisé... je me demandai quel discours adopter. J'entrepris d'essayer de tempérer ses dires, lui expliquant que misère et détresses étaient là, bien avant, maquillées tout autrement. Mon amie m'écoute et s'étonne. Ses yeux semblent penser : Son voyage dans une autre contrée aurait-il son cœur sensible modifié ? En si peu de temps, aurait-elle perdu tout référencement ?
Alors, afin qu'elle ne s’affole, je lui décris le monde d'avant, la misère, la détresse, les violences, les égarements des Hommes de la Terre qu'elle ne voyait pas auparavant car, de tout cela, les médias n'en avaient cure.
Elle reprend tout de même la parole, essayant de me convaincre une énième fois sur la détresse qui touche de façon particulière les Hommes, et, pour donner du poids à son discours, me conte l'histoire funeste de son voisin.
"Il est soignant dans l'hôpital de la ville, et un jour, le virus le contamine. Après une semaine passée entre vie et mort, confiné dans une chambre de son hôpital, il guérit et rentra chez lui retrouver femme et enfants qui, à leur tour furent infestés. À l'heure qu'il est, il vit une détresse innommable car lui seul survécut...
Mon amie fait une pause et me scrute. Elle attend que je revienne sur mon discours.
Je lui dis : À mon tour de te conter l'histoire d'un autre voisin. Cela se passe un dimanche. Le voisin, son épouse et les deux enfants sont en auto. Le père conduit et la joie fuse de toute part. Tout le monde rit, les enfants chahutent entre eux... c'est la joie... Quand tout à coup, le père voulant éviter un animal qui traverse perd le contrôle de l'auto qui s'écrase contre un arbre. Lui seul en réchappe... Aucun média ne s'émeut, n'en parle, fait monter la peur de conduire le dimanche sur des routes incertaines et meurtrières.
Idem pour la grippe saisonnière qui fait mourir nos vieux et les emportes de façon anonyme vers nos cimetières...
idem pour tous nos sans abris que la faim ne fait même plus souffrir tellement ils ont froid, pour les enfants battus, pour les victimes de viols orchestrés, pour les émigrés qui fuient leur beau pays en guerres occasionnées par nos riches contrées, pour les gens méprisés chaque jour, bafoués, pour nos frères, nos voisins, victimes de violences ordinaires. Qui s'en émeut vraiment?
Alors, mon amie, tu veux que je m'émeuve et me mette en colère sur les évènements que nous vivons maintenant ?
Dans ma vie, rien ne change, Je médite, je prie, je ris et vous tous, mes amis, aux Anges Gardien je vous confie.
Magda Rita